par cabastia le 13/02/2015
Au CAB depuis cinq saisons, Jean-François Grimaldi fait partie des piliers de l’équipe. Le milieu de terrain se confie sur ses années passées au club et les souvenirs des montées successives. Aujourd’hui, face à des résultats qui ne sont pas à la hauteur des espérances, il se veut plus alarmiste.
Crédit Photo Philippe Le Bref
Tu évolues au club depuis cinq saisons maintenant. Comment t’y sens-tu ?
Je suis arrivé en 2010 lorsque le CAB était en CFA. On devait jouer le maintien puis on s’est rendu compte qu’on avait une belle équipe. On a perdu la montée sur tapis vert. L’année suivante, on monte en National. On a été aussi Champion de France Amateur ! Puis après, il y a cette fameuse montée en L2…
Quels souvenirs de ces montées successives ?
Ce sont de supers souvenirs qui resteront gravés ! On a partagé d’excellents moments avec des amis. Pour le moment, ce sont mes plus belles années ! Ça contraste un petit peu avec la période difficile que nous traversons.
Mon plus beau souvenir reste le match de la montée contre Créteil, à Erbajolo. Il fallait absolument gagner et que Fréjus perde… Sauf qu’en réalité, Fréjus gagnait et nous perdions. A dix minutes de la fin, la tendance s’est inversée. Nous sommes montés alors qu’on n’avait jamais été sur le podium de l’année ! Avec ce groupe, on a vécu énormément de choses. Ça faisait trois ans qu’on évoluait ensemble. On était vraiment soudés !
Cette année, l’effectif a été presque entièrement renouvelé. L’une des raisons qui explique que vous avez du mal à vous imposer ?
Il faut déjà prendre en compte ce traumatisme subi l’an dernier avec la descente en National. C’était une saison galère avec peu de victoires. Ceux qui sont restés au club ont gardé cela en eux.
De plus, quand beaucoup de nouveaux joueurs arrivent c’est toujours difficile de créer des liens de suite et que la mayonnaise prenne instantanément. Pour autant, le groupe vit bien. On évolue dans un bon état d’esprit. Mais ce sont les résultats qui conditionnent tout !
Que faut-il améliorer alors ?
Il faut qu’on montre plus notre côté guerrier ! Surtout à la maison. Que les équipes soient craintives. Qu’elles sentent qu’on est chez nous et qu’on ne leur fera aucun cadeau. Comme c’était le cas il y a quelques années. On gagnait tout le temps à Erbajolo !
Dans quel état d’esprit es-tu après une nouvelle défaite face à Marseille-Consolat ?
Face à Boulogne, on a pris une belle claque ! Cette défaite c’était un peu l’arbre qui cachait la forêt. On a fait six nuls sans gagner, on n’a même pas réussi à s’imposer à domicile contre le dernier du championnat. Puis il y a eu cette défaite la semaine dernière…
Aujourd’hui nous sommes relégables. Il y a urgence. Il faut vraiment réagir ! Arrêter de parler je pense, jouer et se battre ! Si aujourd’hui on est dans cette situation c’est qu’on le mérite. On ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes. Il faut redresser la barre au plus vite. Pour cela, il nous faut des victoires !
Vous allez jouer trois matchs à domicile. Un coup de pouce pour réagir ?
Il va falloir négocier du mieux possible ces trois matchs à la maison. Février est un mois décisif ! Il va falloir gagner deux matchs au moins pour sortir immédiatement de la zone rouge. Il faut à tout prix éviter de stagner quelques journées dans ces dernières places.
Comment abordes-tu ce match capital pour l’avenir ?
C’est une équipe de haut de tableau. Il va falloir qu’on leur marche dessus et puis c’est tout !
Tu es au club depuis quelques temps, as-tu envie d’un nouveau challenge ?
Je me sens bien ici, pour l’instant. J’ai ma famille et mes amis. J’ai eu des propositions pour partir mais je n’ai pas voulu. C’est vraiment un choix personnel de rester !
Que peut-on te souhaiter ?
De gagner ! Et d’enchaîner les victoires désormais. L’important c’est le résultat.