Michel Moretti : « L’équipe montre un autre visage »
par cabastia le 27/03/2015
Arrivé en 2009, Michel Moretti effectue sa sixième saison au club. Considéré comme l’un des piliers de l’équipe, il endosse aussi un rôle de leader auprès de ses coéquipiers.
Arrivé à 19 ans, tu as connu les belles heures du club. Quels souvenirs gardes-tu de ces années ?
Ce qui me vient à l’esprit, c’est la double montée : de CFA au National et du National à la L2. J’ai été frappé par l’état d’esprit qu’il y avait entre les joueurs. Les deux premières années n’étaient pourtant pas faciles. Malgré la pression, l’entente était parfaite. C’est ce qui nous a permis d’effectuer ces montées. C’est cet état d’esprit que l’on retrouve aujourd’hui dans le groupe…
La descente en National a entraîné pas mal de départs… Qu’est ce qui t’as donné envie de rester ?
C’était une année extrêmement difficile ! Lorsqu’on a le statut professionnel, on a tendance à dire que l’objectif est de remonter immédiatement. Au fond de moi, je savais que le départ d’une quinzaine de joueurs et l’arrivée de nouveaux allait compliquer la tâche. Ce n’est pas tellement une question de qualité de groupe mais plus de cohésion. Aujourd’hui, des liens se sont créés et c’est perceptible sur le terrain. L’équipe montre un autre visage.
Au club depuis des années, as-tu un rôle particulier par rapport aux autres joueurs ?
J’ai toujours eu un rôle de leader. C’est quelque chose qui me vient naturellement. Tout en restant à ma place, je n’ai jamais eu l’appréhension de parler ou de motiver les gens. Avec les années d’ancienneté au club, on a plus tendance à aller vers les autres pour les intégrer, leur parler lorsqu’il y a des coups de mou, dans les vestiaires et avant les matchs. Cette année c’est Seb qui a le brassard mais ça ne m’a pas empêché d’aller les voir si j’ai quelque chose à leur dire ou les motiver…
Pas trop déçu alors de ne pas avoir rempli les objectifs de début de saison ? Tu savais que cette année allait être compliquée…
On avait envie de croire à la montée mais on savait que ça allait être très difficile. Le but était de reconstruire une équipe compétitive pour ensuite pouvoir prétendre à la montée. Au final, je n’ai pas connu de grosse déception quant aux objectifs affichés en début d’année. Les aléas du football font qu’on ne peut rien prévoir à l’avance…
« On est dans une autre dynamique »
Cette victoire face à Strasbourg puis le nul enregistré à Avranches vous ont reboosté ?
Le moral vient avec les résultats. La victoire contre Strasbourg nous a fait beaucoup de bien. Le nul face à Avranches nous permet quand même d’avancer dans cette course au maintien. Jusqu’à la fin, chaque point sera important ! Au-delà du bilan comptable, ces derniers matchs sont encourageants au niveau du contenu. Depuis Strasbourg, on est dans une autre dynamique. Même s’il restera huit matchs derrière, celui de ce soir est un tournant dans la saison. Si on arrive à prendre des points contre une telle équipe, ça pourrait mettre un coup de massue à nos concurrents directs.
Le Red Star, prétendant à la montée, est une équipe qui produit du jeu. Ça vous laisse plus de possibilités ?
On a eu du mal à produire du jeu cette année. Face à des équipes comme Chambly, Colmar ou Epinal, on était en mal de réussite. On avait du mal à ouvrir le score, on prenait un but et du coup les événements s’enchainaient mal… Contre des équipes qui produisent du jeu – comme contre Strasbourg – c’est plus facile pour nous d’exploiter les espaces et de débloquer des situations.
Il reste 9 matchs à jouer, dans quel état d’esprit es-tu ?
Il faut essayer de glaner environ 13-14 points pour se sauver. L’objectif est de marquer des points à chaque match. Plusieurs fois, on aurait pu arracher des victoires… Il nous a manqué ce brin de réussite. Si on vient à battre le Red Star et faire le plein de confiance, ça peut se décanter en notre faveur. Il faut rester concentré, continuer de travailler dur mais sans tomber dans l’alarmisme.
Il a fallu faire face aux nombreux blessés et suspendus. Une difficulté supplémentaire ?
Ça ne facilite pas la tâche de ne pas disposer de tous les joueurs. D’un autre côté, ça a permis à d’autres de se révéler, de découvrir des postes et de voir qu’on pouvait aussi compter sur eux. Une hiérarchie s’était quelque peu établie. Le fait de la casser a permis de créer une émulation de groupe. Ça nous a obligé à refaire nos preuves.