Après avoir passé sept années à Lausanne et connu la Coupe de Suisse et l’Europa League, Jérôme Sonnerat arrive la saison dernière au CAB. Un défenseur qui ne regrette pas son choix et qui a pour seule ambition le maintien.
Formé au Servette de Genêve, tu as évolué deux ans à Angers avant de rester sept ans à Lausanne. Pourquoi avoir choisi la Suisse ?
Ce n’est pas très loin de ma région natale. Je suis parti jeune, à l’âge de 16 ans. Ca m’a permis de garder une certaine stabilité familiale.
Au centre de formation, il y avait beaucoup de Français. J’ai pu bénéficier d’une formation à la Française tout en prenant une autre direction que celle d’intégrer un centre de formation en France. Vu que j’avais été formé en Suisse, c’était plus facile d’intégrer une équipe là-bas.
Quelle est la particularité du championnat Suisse ?
Le championnat Suisse est plus petit et vraiment intéressant ! Il est assez technique et tactique. Les équipes sont homogènes. Je me plaisais vraiment dans ce championnat… J’ai connu le championnat de L2 et de National en France lorsque j’évoluais à Angers. J’ai apprécié également comment ça se passait.
Tu as disputé la finale de la Coupe de Suisse en 2010 et participé à une douzaine de matchs en Europa League. Des moments forts ?
C’était une fabuleuse aventure ! On arrive en finale de la Coupe Suisse. Étant finalistes, on passe les tours pour l’Europa League. On arrive à un match capital face au Lokomotiv Moscou. On réussit à sortir cette grande équipe de Russie à gros budget alors que nous évoluions en deuxième division. Je retiens aussi le match disputé face au CSKA Moscou où il faisait -24°C. C’était assez folklorique ! Ou encore contre Palerme ou le Sparta Prague…
Même si le club avait déjà une histoire européenne, ça faisait longtemps qu’il n’avait plus disputé l’Europa League. Pour moi, c’était une première. J’en garde des souvenirs mémorables. La même année, on monte en première division. C’était l’apothéose pour le club ! Je suis resté encore trois ans où on a réussi à se maintenir en première division avec peu de moyens.
Qu’est-ce-qui t’as donné envie de venir au CAB ? Comment s’est passée la transition ?
Après avoir fait sept ans là-bas, j’avais le sentiment d’avoir un peu tout vu. J’avais envie de me lancer un nouveau défi. Mon désir était aussi de revenir jouer en France parce que j’avais apprécié les deux années à Angers.
Le projet sportif du CAB m’a beaucoup plus. Côté familial, ça me permettait aussi de voir autre chose. Même si les résultats ne sont pas forcément au rendez-vous, je ne regrette rien ! C’est une belle aventure. J’espère que le meilleur reste à venir…
« On a sept finales à disputer ! »
Tu ne t’attendais pas forcément à ce genre de saison, lorsque tu es arrivé. Moralement, c’est un coup dur ?
Ce n’est pas dans mon caractère de lâcher dans les moments difficiles. A la base, c’est vrai que j’étais venu pour jouer la montée. Je sais ce que c’est aussi de jouer le maintien, ce n’est pas évident. Toutes les expériences sont bonnes à prendre. On passe tous par ce genre de période. Si on arrive à passer ces étapes, alors ça nous rendra plus fort.
Le championnat de National, tu y as été confronté un an à Angers. Appréhendais-tu cette division ?
Non je connaissais un petit peu même si c’était quelque peu différent à l’époque où j’étais à Angers. Après il m’a fallu c’est vrai un temps d’adaptation. Contrairement à la Suisse, c’est un peu plus physique. Mais ça joue bien aussi, on a pu montrer qu’on avait des qualités. C’était une adaptation normale aussi. Aujourd’hui, je sais ce qu’il en est. J’apprécie ce championnat.
Comment analyses-tu cette contre-performance face à Dunkerque ?
On est resté sur une bonne dynamique avec de bons matchs chez nous, et même face à Avranches.
Dunkerque, on est malheureusement passé à côté ! C’est dommage dans la situation dans laquelle on est de rater ce genre de rendez-vous…
Il reste sept matchs à jouer. Désormais plus le droit à l’erreur…
Disons qu’on a sept finales à disputer où il va falloir engranger le plus de points. On a la chance de recevoir Istres, un concurrent direct.
On a montré qu’on avait de la qualité sur les dernières prestations (mis à part Dunkerque). On sait de quoi on est capable. La confiance, il faut la garder ! Il faut mettre l’état d’esprit pour ces sept matchs.
Difficile de gérer cette pression ? Est-ce pesant ?
On n’a pas le temps de cogiter. Il faut aller de l’avant. Il ne faut pas non plus voir que le négatif et tout remettre en question… Désormais, il faut tout donner ! Ne plus se poser de questions et avancer. Si on fait ça, on se maintiendra à la fin de la saison.
Comment vois-tu ton avenir à la fin de la saison ?
Pour le moment je ne me projette pas… C’est le dernier de mes soucis ! On prend match par match. Mon objectif premier c’est le maintien ! Et ce, le plus rapidement possible.
Crédits Photos : Gérard Baldocchi - CA Bastia